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Porc : Les réponses doivent être a la hauteur du désarroi

 

 Le 17 Janvier 2022

 LES RÉPONSES DOIVENT ÊTRE A LA HAUTEUR DU DÉSARROI

 

Jeudi soir, 13 janvier 2022, à l’initiative de la FDSEA et des JA 22, 250 éleveurs de porcs se sont retrouvés à la Maison de l’Agriculture à Plérin pour demander des actions concrètes et rapides face à la situation désastreuse dans laquelle ils se trouvent. C’est à l’ensemble des acteurs impliqués dans la filière de se mettre en ordre de marche pour sauver un pan entier de l’économie régionale.

« Nous n’avons plus le temps d’attendre »
« Des mesures concrètes à la hauteur de l’ampleur de la crise doivent être activées »
« Les abatteurs et la distribution doivent acter un prix qui couvre nos charges »
« l’Etat doit assumer son rôle pour une réelle application des règles de négociation commerciale permettant une juste rémunération du producteur »
« Quelque soient la taille et le mode d’élevage, tout le monde est dans le rouge »
Les éleveurs ne se laisseront pas enterrés pour la gloire ! Des mesures urgentes et concrètes doivent être actées.

  • A l’Etat, votre mission ne s’arrête pas à promulguer des lois. Vous devez en garantir l’application à travers un dispositif de contrôle et de sanctions efficace. Mais soyons clair, même si la loi Egalim doit permettre dans le moyen, long – terme de consolider le revenu des producteurs, elle n’apportera pas de réponses suffisantes dans le court – terme ce qui nécessite des mesures complémentaires.
    A l’Etat donc, les éleveurs disent « Le PGE est un levier utile mais insuffisant ». Il doit être complété par l’activation d’aides directes au même titre que ce que d’autres pays Européens ont engagé. A l’heure où la France prend la présidence de l’Union Européenne, il serait inconcevable et absolument incompris que la France n’active pas les mêmes leviers que ses partenaires Européens face à une situation inédite.
    Jeudi prochain, alors qu’une cellule de crise départementale se réunit à notre demande, les éleveurs seront devant la préfecture pour y entendre des mesures concrètes et solides.
  • Aux opérateurs économiques, abatteurs et transformateurs, la rémunération de l’éleveur n’est pas une option négociable à l’image de la fourniture d’un moteur quand on achète un véhicule. Votre activité repose sur notre production. Votre pérennité dans la dynamique des territoires ruraux nécessite donc la reconnaissance de la valeur de notre travail et nous ne sommes pas la variable d’ajustement de vos comptes d’exploitation,
  • Aux GMS, notre produit a une valeur. La baguette à 0.29€ n’est que l’illustration du manque total de considération pour l’acte de production et sa valeur. C’est scandaleux et caractérise votre perfidie commerciale. Les éleveurs ne peuvent plus accepter cela. Oui, Mr Leclerc, votre démarche est de « défendre tout ce qui compte pour vous » mais on ne parle pas du même « vous », en l’occurrence, vous.
    Dès la semaine prochaine, les éleveurs viendront vous le faire savoir et ils attendent des engagements forts de votre part pour le collectif et non pour votre image.

A l’heure actuelle, chaque semaine, une exploitation familiale moyenne costarmoricaine (200 truies) travaille pour générer une perte équivalente à deux SMIC mensuel. Quel citoyen accepterait cela ? C’est proprement inconcevable. C’est une déclaration d’état d’urgence, c’est l’heure du « quoi qu’il en coute » pour sauver nos éleveurs et leur famille. Nous attendons, par conséquent, des mesures immédiates, concrètes et solides. A défaut, notre mobilisation sera à la hauteur de notre colère.

Notre focus sur la situation porcine ne nous fait pas oublier les difficultés que rencontrent les autres filières animales de notre département. L’application de la loi EGALIM est également une obligation pour ces filières et nous y veillerons !           

 

Contact :

Philippe CHERDEL, Secrétaire Général – FDSEA 22 / 06.77.13.35.75

Carole JOLIFF, Présidente Section Porc – FDSEA22 / 06.75.01.12.02

Jeremy LABBE, Président JA22 / 06.88.14.80.73