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Lait – J’accuse – Notre sueur n’est pas en promotion

Lait

J’accuse

Notre sueur n’est pas en promotion

Mon beurre adoré, ma sueur même, … 5,38€ du kg en promotion en début de semaine alors qu’habituellement, il est à 9,80 €. – 55% ! Je ne sais pas par quel subterfuge ils ont pu passer cela (vs règlementation promotions) mais quand même. (En fait si, une histoire de présentation donc le produit n’est pas le même – par deux empaqueté – ce n’est pas le deuxième à -55%).

Inadmissible et intolérable !

Combien de temps encore nous allons être écrasé de la sorte. Notre sueur, notre engagement, notre attention pour nos animaux n’est pas en promotion. Elle a une valeur.

Cette valeur, elle est simple à calculer. Et, elle n’est pas négociable. La loi le dit. Le risque que nous prenons en tant que, (et comme tout), chef d’entreprise ne peut se satisfaire d’une rémunération qui n’atteint même pas parfois les minimas sociaux. Alors même que notre attention pour nos animaux, notre professionnalisme nous amène à cumuler des heures de travail !

Indécent !

Alors oui, nous allons nous battre. Nous battre pour être reconnu à la hauteur de nos engagements et de notre professionnalisme. Pour que notre produit que l’on piétine à coup de promotion et de guerre des prix soit reconnu.

La valeur de notre produit, elle est simple à calculer. Le prix de revient lait conventionnel CNIEL 2021, toutes primes confondues était de 405 €. L’indice IPAMPA lait de vache, sur la période avril – novembre 21, est passé de 110.4 à 118.1 soit 8 points de plus. Depuis novembre, l’énergie (à minima + 10%), l’aliment (à minima + 10%), la main d’œuvre (SMIC et tarifs de nos prestataires), toutes les charges ne cessent d’augmenter et on nous dit que c’est durable. Dans ce cadre, la valeur de notre produit évolue et nous exigeons que notre litre de lait soit payé à minima à hauteur de 450 € des 1000 litres.

A vous, Messieurs les dirigeants des laiteries, privés et coopératifs, peu importe votre formule de calcul exigé de par la loi, notre produit a une valeur de 450 € des 1000 litres. Vous nous dîtes avoir mobilisé vos équipes informatiques jour et nuit pour élaborer une formule de calcul. Peu importe. Ces équipes ont répondu à l’équilibre de votre compte d’exploitation, pas au notre ! Nous n’avons pas besoin d’équipes informatiques et de ruminants de toute sorte pour nous rendre compte de la hausse des charges et demander raisonnablement et par équité ce prix de 450€. Il en va de la survie de nos ateliers de production.

A vous, Messieurs les commerçants de la misère, le produit de qualité et répondant aux différentes exigences du consommateur à une valeur qui ne se négocie pas. Les contrats de marque mais aussi de MDD doivent permettre à nos opérateurs de nous rémunérer à minima à prix coûtants, c’est-à- dire 450 €. Les promotions indécentes et autres artifices de vente et de négociation pour lesquels votre créativité n’a pas de limite deviennent intolérables. Soutenir le pouvoir d’achat, c’est aussi soutenir les activités économiques qui font vivre les territoires dans lesquels vous exercés.

A vous, Etat, le cadre de la loi ne se négocie pas une fois voté. Il est de votre responsabilité d’en assurer la bonne exécution tant par les contrôles que par des sanctions dûment appliquées. Notre produit n’est pas négociable et mérite une valorisation à hauteur de 450€. Il en va de l’enjeu de souveraineté alimentaire que vous dîtes rechercher. Sans oublier, qu’une vache, ça ne fait pas que de ruminer, cela entretient les paysages herbagers de nos campagnes. L’enjeu climatique qui prend de
l’ampleur passe par une reconnaissance de la valeur de nos systèmes d’élevage.

A l’ensemble, depuis trop longtemps, on fait l’objet d’un jeu de dupe. Et, cela continue. Le choix de l’option 3 dans les négociations en cours n’en est que l’illustration. Nous ne pouvons plus l’accepter. Le déclin de l’élevage laitier est engagé. Nous ne le cautionnons pas. Montrez que vous avez de l’ambition pour l’élevage laitier.

Premier RDV mardi 8 février 2022 11h30 devant l’usine Laîta à Yffiniac
Nous vous y attendons nombreux. Un prix du lait décent au nom du collectif